L’église Saint-Jean Baptiste de Monceaux
Un lieu d’histoire… : son clocher du XVe siècle, constitué d’une flèche effilée montant à 28 m renferme la plus ancienne cloche de Basse-Normandie, datée de 1568. Sa nef à voûte en bois, dite en coque inversée, de 14 m. de long sur 8m de large, est séparée du chœur par un arc brisé. Dans sa longueur totale, l’édifice ne dépasse pas 26m.
… devenu lieu de musique : ses dimensions modestes, son volume réduit et sa voûte créent les conditions d’une acoustique exceptionnelle.
Découverte dès les premiers « Concerts à Monceaux », organisés par l’Association de Sauvegarde du Patrimoine de Monceaux, avec le soutien de l’ENM de Paris-Alfred Cortot, par l’un de ses plus éminents professeurs, le violoniste Devy Erlih, qui en assura la direction musicale jusqu’à sa mort.
Et sans cesse reconnue et saluée depuis par tous les professionnels qui ont animé les éditions suivantes.
Anaëlle Tourret (nommée en 2018 harpe solo du NDR Elbphilharmonie Sinfonieorchester de Hamburg) la première, qui se plaît à rappeler qu’elle y a effectué un « concert-rodage » du programme du Concours International de Harpe d’Israël (2015) dont elle fut une heureuse lauréate. L’église, témoigne-t-elle, « s’avère dotée d’une acoustique extrêmement agréable, tant pour le public que pour le(s) interprète(s), ce qui me paraît une qualité essentielle, voire recherchée pour un concert au sein d’une telle structure.»
Fabrice Pierre, autre harpiste, professeur au CNSMD de Lyon, a choisi lui aussi de préparer à Monceaux fin juin 2016, avec un quatuor réuni pour l’occasion, un concert autour de Nouvelles d’Edgar Allan Poe. Programme donné quelques mois après, avec très grand succès, dans le cadre de Harpe en Avesnois, le plus important festival français de harpe.
C’est enfin dans l’église de Monceaux, dont ils apprécient tout particulièrement la qualité de l’acoustique, que Michaël (disciple favori de Devy Erlih et, à ce titre, l’un des pionniers des « Concerts à Monceaux ») et Nicolas Seigle ont souhaité réaliser le teaser de leur premier album, « Sur les routes de l’Est », dont l’enregistrement du disque fut confié au studio de Passavant Music, référence dans le monde de la Haute-Fidélité.
Mais pour leur deuxième album, «Da Parma alla Scala», c’est dans l’église de Monceaux que l’équipe de Passavant Music a réalisé l’enregistrement.
Considérant que son acoustique permettait de «respecter sa méthode d’enregistrement naturelle, garantissant le réalisme sonore et évitant l’emploi d’artifices électroniques destructeurs.»
